En panne
Ce matin sur France Inter, l’invité représentait EDF pour parler de la panne qui a touché des dizaines de millions d’abonnés en Europe samedi soir. Les auditeurs ayant la parole, on a pu entendre une série de propos définitifs sur les raisons du problème, depuis le choix des éoliennes par les allemands jusqu’à la libéralisation du marché en passant par les horreurs du nucléaire. Libération ce matin en rajoute une couche, et les politiques ont bien sûr la solution à leur niveau.
Un article d’éconoclaste le mois dernier, qu’il faut absolument lire, permet de revenir à des choses sérieuses. Mais comme il faut bien que je justifie cet article autrement que par une panne d’idée de sujet, je vais rajouter mon mot, en rappelant l’importance du temps sur cette question. Je ne parle pas ici de ce que prévoit la météo (qui a pourtant un rôle prépondérant dans la consommation et les incidents) mais du temps qui passe.
Entre le moment où l’on décide d’une infrastructure électrique, et le moment où elle est opérationnelle, le délai est probablement d’une dizaine d’années pour une centrale nucléaire. Il est de plus en plus long pour une ligne à haute tension en raison des procédures démocratiques. Forcément, cela favorisera les équipements dont le délai d’installation est le plus court, comme les turbines à gaz. Comme il s’agit des installations dont le coût au KW /H installé est le plus faible, la logique d’optimisation économique les favorise par ailleurs. Evidemment, c’est aussi l’équipement dont le coût de fonctionnement est le plus élevé, surtout quand le prix du gaz augmente comme aujourd’hui. On peut donc s’attendre à une électricité plus chère.